• Hector Servadac

    En frôlant la Terre, une comète emporte une portion de notre planète et quelques-uns de ses habitants. Les occupants de ce nouveau monde devront apprendre à y vivre ensemble et à surmonter les problèmes de leur nouvel environnement jusqu'à ce que l'astre errant vienne les redéposer sur Terre. Au cours de leur périple, les voyageurs frôleront Venus, captureront un astéroïde, s'approcheront de Jupiter et même (bien que de plus loin) de Saturne.

    Le français Hector Servadac prend la tête de cette petite colonie qui comporte, entre autres, le savant Palmyrin Rosette, des anglais, des russes, des espagnols, une italienne et un usurier allemand...

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    Hector Servadac

     

    « Aujourd'hui, dans Hector Servadac, M. J. Verne continue cette série par un voyage à travers le monde solaire. Il dépasse de beaucoup cette fois l'orbite lunaire, et transporte ses lecteurs à travers les trajectoires des principales planètes jusqu'au delà de l'orbite de Jupiter. C'est donc un roman « cosmographique ». L'extrême fantaisie s'y allie à la science sans l'altérer. C'est l'histoire d'une hypothèse et des conséquences qu'elle aurait si elle pouvait, par impossible, se réaliser. Ce roman complétera la série des voyages dans l'univers céleste des œuvres de M. Verne.

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    Hector Servadac

    Le voyage de la comète est avant tout, semble t-il un prétexte à faire étalage de connaissances détaillées sur le monde solaire, et sur les connaissances cosmographiques de l'époque. Jules Verne fait preuve d'une telle précision que l'on ne peut que l'imaginer très bien documenté sur la question.

    Comme beaucoup d'autres œuvres de Verne, ce roman mêle avec un grand art des faits scientifiques rigoureux provenant des meilleures sources de l'époque à des hypothèses abracadabrantes. Comment la comète a-t-elle pu emporter sans dommage un bout de Terre et ses occupants, comment ceux-ci ont-ils pu bénéficier de conditions propices à leur survie, et comment, surtout, le retour sur Terre a-t-il pu être possible, sont des problèmes que Verne est bien en peine d'expliquer et qu'il élude. « Mettons que je n'ai fait qu'un rêve », suppose Hector Servadac à la fin du roman.

    Mais au dessus de toutes ces fantaisies est brossée une magistrale description du Système solaire en général et des comètes en particulier 

     Cette histoire est une des plus folle écrite par Jules Verne. Elle se passe en effet sur une comète. En frôlant la Terre, une comète en emporte une portion ainsi que quelques habitants.

    Une occasion pour Jules Verne de nous faire voyager dans notre système solaire, frôlant Vénus et prenant la direction de Jupiter et même de Saturne. La sonde " Voyager " en fit autant un siècle plus tard mais inhabitée bien entendus...

    Ce roman cosmographique reprend les meilleures sources scientifique de l'époque qui nous brosse une étonnante description du système solaire et des comètes ainsi que des hypothèses délirantes pour expliquer ce périples au delà de la Lune.

    Hector Servadac

    L'idée de ce roman lui serait venue justement lors de la rédaction de 
    " Autour de la Lune ". Ne fait-il pas dire au chapitre 5 de ce livre  à Michel Ardan :

    « Ne sait-on pas que la Terre a traversé la queue d'une comète en 1861 ? Or, supposons une comète dont l'attraction soit supérieure à l'attraction solaire, l'orbite terrestre se courbera vers l'astre errant, et la Terre, devenue son satellite, sera entraînée à une distance telle que les rayon du Soleil n'auront plus aucune action à sa surface. »

    La Terre passa en effet très proche de cette comète et son annonce a été un évènement qui suscita un intérêt et une crainte certaine de la part du public.

    Le personnage principale de ce roman est à l'égal de ce que Jules Verne nous offre régulièrement. Hector Servadac est un héros courageux, positif à l'esprit ouvert.

    L'astronome Palmyrin Rosette est un savant plus que discret à l'image du professeur Tournesol dans " Le secret de la Licorne " de Hergé. Crâne chauve, lunette et redingote ne font qu'accentuer la comparaison avec le savant distrait de Hergé. Palmyrin Rosette figure sur certains tableaux de Delvaux 

    Hector Servadac

    " Les Astronomes " de Delvaux

    Hector Servadac

    " Les demoiselles de Tongres " de Delvaux

    Hector Servadac

    " Douce nuit " de Delvaux

    Hector Servadac

    " Hommage à Jules Verne " de Delvaux

    Autre détail étonnant et troublant : la sonde Rosetta ainsi nommée pour souligner l'analogie avec la célèbre pierre de rosette qui permis à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens et sa mission d'exploration d'un noyau cométaire qui devrait permettre de déchiffrer les mystères de l'origine du Système solaire.

     A la base, ce roman devait se termer par la mort de tout le monde ; une fin qui sera refusée par l'éditeur Hetzel, qui ne voudra pas d'une fin pareille pour un roman de Jules, ce qui explique sans doute que Servadac, à l'envers, se lit 'cadavres'.

     

     

      

     






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