• De la Terre à la Lune

    Le Gun-Club, à Baltimore, décide d'entrer  en communication avec la Lune. De passionnants débats au sujet de la réalisation du projet, dirigés par le président du club, Barbicane, agitent bientôt d'éminents spécialistes. La forme du boulet qui sera lancé, les matériaux qui le composeront, le lieux de lancement et l'énergie nécessaire pour propulser l'engin dans l'espace sont autant de problèmes scientifiques que Jules Verne expose et résout sans jamais ennuyer le lecteur. L'entreprise prend une dimension tout autre lorsqu'un Français fantaisiste, Michel Arden, propose de s'embarquer, en compagnie de Barbicane et d'un autre Américain, à bord du boulet réaménagé. Après une campagne pleine de succès, l'idée est finalement acceptée : les trois hommes sont donc projetés en direction du satellite terrestre. Le roman se clos sur une terrible interrogation : les voyageurs, ayant dévié de leur trajectoire initiale, se retrouvent en orbite autour de la Lune sans que personne puisse imaginer le dénouement d'une telle situation.

    De la Terre à la Lune

    Les qualités d'anticipation des oeuvres de Jules Verne ont parfois été minimisées ; on a en effet insisté sur le fait que l'auteur n'aurait été qu'un vulgarisateur scientifique. En d'autres termes, il n'aurait fait que déduire les conséquences des nouvelles connaissances et des découvertes des chercheurs de son temps. Ces considérations semblent injustifiées à la lumière d'un texte tel que De la Terre à la Lune ; car aucune technologie alors existante ne permettaient d'envisager, même dans un lointain futur, qu'une expédition vers la Lune soit un jour réalisable. Par ailleur, le choix des Etats-Unis comme cadre d'une telle entreprise, et plus précisément de la Floride - où sont aujourd'hui groupées les activités de la NASA - devrait laisser songeur le plus sceptique des détracteurs de l'écrivain. Jules Verne est bien un visionnaire : non seulement il imagine de nouveaux moyens pour que l'homme réalise ses rêves ; mais, de plus, il anticipe les désirs de progrès de ses contemporains.

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    Ecoutons Jean Verne, son petit fils...

     

    De la Terre à la Lune - Analyse

      

    " Quand nous sommes allés sur la Lune dans les années 60, on s'est rendu compte que la description de ce voyage dans De la Terre à la Lune était étonnement proche de la réalité de la mission Apollo. En fait, Jules Verne a travaillé avec un ingénieur qui a effectué des calculs. Dans l'histoire, il a indiqué que le meilleur endroit pour décoller vers la Lune c'était la Floride, ce qui s'avéra être l'emplacement presque exact de Cap Canaveral. Il y aussi d'autres similitudes avec Apollo : la trajectoire de sa fusée, le nombre d'astronautes, la forme de la fusée aussi. Et enfin, Apollo est retombé dans l'Océan pacifique à cinq kilomètres de l'endroit indiqué par mon arrière-grand-père.    

     

    Là où Jules Verne a été un visionnaire, c'est lorsqu'il a considéré dès 1860 que ce serait les Américains qui iraient en premier sur la Lune et que cette conquête viendrait de la guerre. Verne estimait que la guerre de Sécession ferait faire un bond en avant à la recherche balistique. Or, il se trouve que Un, ce sont bien les Américains qui ont beaucoup investi dans la recherche techno-scientifique militaire, et ont effectivement acquis, par la même, les moyens technologiques pour voyager sur la Lune; et Deux, que c'est bien la seconde Guerre Mondiale qui a déclenché une course à l'armement et aux missiles intercontinentaux. On voulait torpiller le plus vite, le plus loin et le plus haut possible. C'est donc cette recherche dans l'armement qui a permis de mettre au point la technologie spatiale des années soixante, les fusées lunaires et la série Apollo. "

    De la Terre à la Lune - Extraits et citations

    LES PREPARATIFS COMMENCENT. RIEN N'EST LAISSE AU HASARD.

    Liste des questions qu'une telle entreprise suscite à cette époque dans l'esprit du lecteur :
    Est-il possible d’envoyer un projectile dans la Lune ?

    ... Quelle est la distance exacte qui sépare la Terre de son satellite ?

    Quelle sera la durée du trajet du projectile auquel aura été imprimée une vitesse initiale suffisante, et, par conséquent, à quel moment devra-t-on le lancer pour qu’il rencontre la Lune en un point déterminé ?

    À quel moment précis la Lune se présentera-t-elle dans la position la plus favorable pour être atteinte par le projectile ?

    Quel point du ciel devra-t-on viser avec le canon destiné à lancer le projectile ?
    Quelle place la Lune occupera-t-elle dans le ciel au moment où partira le projectile ?
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     LA QUESTION DE SAVOIR SI LA LUNE EST HABITEE NE MANQUE PAS D'ETE POSEE MICHEL ARDANT N'A PAS SON PAREIL POUR REPONDRE

    En me plaçant au point de vue de la philosophie naturelle, je serais porté à penser comme eux ; je me dirais que rien d’inutile n’existe en ce monde, et, répondant à ta question par une autre question, ami Barbicane, j’affirmerais que si les mondes sont habitables, ou ils sont habités, ou ils l’ont été, ou ils le seront.

    Enfin, si j’étais théologien, je lui dirais que la Rédemption divine semble, suivant saint Paul, s’être appliquée non seulement à la Terre, mais à tous les mondes célestes. Mais je ne suis ni théologien, ni chimiste, ni naturaliste, ni physicien. Aussi, dans ma parfaite ignorance des grandes lois qui régissent l’univers, je me borne à répondre : Je ne sais pas si les mondes sont habités, et, comme je ne le sais pas, je vais y voir ! »
      

     

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  • Jules Verne décrit, dans Voyage au centre de la Terre, une grotte aux cristaux géants, qui n'existait en réalité nulle part sur Terre jusqu'à la découverte au début des années 2000 de tels cristaux au Mexique dans la mine de Naica

     

     


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  • Voyage au centre de la Terre

    A Hambourg, Axel découvre avec son oncle, le professeur Lidenbrock, un manuscrit ancien qu'ils réussissent à déchiffrer. Ce document témoigne d'une expédition effectuée au XVIè siècle : un alchimiste aurait réussi, en descendant par le cratère d'un volcan éteint, en Islande, à atteindre le centre de la Terre. Rapidement, les deux hommes décident de tenter de nouveau la même expédition ; ils se font accompagner dans leur périple par un guide islandais. Ils découvrent un univers très étrange en parcourant ces obscures contrées : des animaux préhistoriques qui se battent entre eux, un être à mi-chemein entre l'homme et le singe ainsi que bien d'autres étonnantes surprises. Une immense mer souterraine les oblige à continuer leur chemin au moyen d'un radeau de fortune ; c'est cette même mer qui, se déchaînant en une terrible tempête, les expulsera des entrailles de la Terre par un volcan en pleine activité.

    Voyage au centre de la Terre

     

    Le voyage qu'entreprennent les trois hommes a tout du voyage initiatique sa fin marquera d'ailleurs pout Axel, le narrateur, le début de la vie adulte. A son retour au pays, il épousera en effet sa fiancée ;tout se passe comme si cette expédition avait consisté pour lui en une épreuve destinée à marquer la fin de son adolescence. Comme dans tous ses autres récits, Jules Verne se sert ici d'une intrique pour présenter les connaissances scientifiques les plus avancées de son temps. Cependant, ce texte diffère des autres, car à mesure que l'expédition s'enfonce dans les profonfeurs du globe, les éléments réalistes laissent progressivement la place au fantastique, et parfois même à la magie.
    Ces éléments irrationnels permettent de rapprocher le texte des rites d'initiation ancestraux qui sont le dénominateur commun de toutes les sociétés : tenter de rejoindre le centre de la Terre c'est donc, en quelque sorte, rechercher l'essence de l'homme.

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    Voyage au centre de la Terre

    MERVEILLES DE L'ANTRE DE LA TERRE

    " À travers l’étage des schistes colorés de belles nuances vertes serpentaient des filons métalliques de cuivre, de manganèse avec quelques traces de platine et d’or. Je songeais à ces richesses enfouies dans les entrailles du globe et dont l’avidité humaine n’aura jamais la jouissance ! Ces trésors, les bouleversements des premiers jours les ont enterrés à de telles profondeurs, que ni la pioche, ni le pic ne sauront les arracher à leur tombeau.
    La lumière des appareils, répercutée par les petites facettes de la masse rocheuse, croisait ses jets de feu sous tous les angles, et je m’imaginais voyager à travers un diamant creux, dans lequel les rayons se brisaient en mille éblouissements."

    Voyage au centre de la Terre

    DECOUVERTE D'UNE MER 

    " Si mes regards pouvaient se promener au loin sur cette mer, c’est qu’une lumière « spéciale » en éclairait les moindres détails. Non pas la lumière du soleil avec ses faisceaux éclatants et l’irradiation splendide de ses rayons, ni la lueur pâle et vague de l’astre des nuits, qui n’est qu’une réflexion sans chaleur. Non. Le pouvoir éclairant de cette lumière, sa diffusion tremblante, sa blancheur claire et sèche, le peu d’élévation de sa température, son éclat supérieur en réalité à celui de la lune, accusaient évidemment une origine purement électrique. C’était comme une aurore boréale, un phénomène cosmique continu, qui remplissait cette caverne capable de contenir un océan."

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    EXTRAIT SUR LA MER INTERIEUR

    Extrait : " Une vaste nappe d'eau, le commencement d'un lac ou d'un océan, s'étendait au-delà des limites de la vue. Le rivage, largement échancré, offrait aux dernières ondulations des vagues un sable fin, doré, parsemé de ces petits coquillages où vécurent les premiers êtres de la création. Les flots s'y brisaient avec un murmure sonore particulier aux milieux clos et immenses. Une légère écume s'envolait au souffle d'un vent modéré, et quelques embruns m'arrivaient au visage. Sur cette grève légèrement inclinée, à cent toises environ de la lisière des vagues, venaient mourir les contreforts de rochers énormes qui montaient en s'évasant à une incommensurable hauteur. [...]. 
    C'était un océan véritable, avec le contour capricieux des rivages terrestres, mais désert et d'un aspect effroyablement sauvage. "

     

    — La science, mon garçon, est faite d’erreurs, mais d’erreurs qu’il est bon de commettre, car elles mènent peu à peu à la vérité.

     

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    A Juina au Brésil, en 2008, un scientifique a fait une découverte digne d’un chapitre de Voyage au centre de la terre. Un minéral extrêmement rare a convaincu des chercheurs qu’il existait un immense réservoir d’eau situé à des kilomètres sous terre.
    Le minéral en question s’appelle la ringwoodite, qui se fabrique lorsque l’olivine est sous haute pression. La ringwoodite a déjà été découverte dans des météorites et synthétisée dans un laboratoire, mais c’est la première fois qu’un scientifique en trouve dans un échantillon d'origine terrestre.

     

    L'océan interne du voyage au centre de la Terre.


    Les conditions de température et de pression nécessaire à la formation de la ringwoodite impliquent que ce diamant provient d'une zone du manteau terrestre située entre 410 à 660 kilomètres, nommée zone de transition.
    En analysant sa profondeur et sa composition, le géophysicien Pearson a suggéré que de l'eau se trouvait dans le manteau terrestre.

    Selon une analyse réalisée par Hans Keppler de l’Université de Bayreuth, cette découverte confirme la thèse des scientifiques qui suggèraient qu’un réservoir d’eau dont la taille était comparable « à celle de tous les océans réunis » se trouvait dans le manteau terrestre.

    Comment un morceau de ringwoodite qui se trouve au moins à 650 kilomètres de profondeur at-il pu se retrouver dans une rivière du Brésil ? Sachant que Pearson était à la recherche de roches volcaniques, Hans Keppler suggère qu’une éruption volcanique l’aurait fait remonter à la surface. Par pure coïncidence, Pearson a pu l’analyser avant que la ringwoodite ne reprenne une autre forme.


    « Comme c’est souvent le cas dans le monde scientifique, cette découverte est un gros coup de chance » a déclaré Pearson. Grâce à lui, on peut désormais imaginer de vastes océans sous nos pieds, où vivraient d’incroyables créatures sous-marines.

    Extrait :

    Une vaste nappe d'eau, le commencement d'un lac ou d'un océan, s'étendait au-delà des limites de la vue. Le rivage, largement échancré, offrait aux dernières ondulations des vagues un sable fin, doré, parsemé de ces petits coquillages où vécurent les premiers êtres de la création. Les flots s'y brisaient avec un murmure sonore particulier aux milieux clos et immenses. Une légère écume s'envolait au souffle d'un vent modéré, et quelques embruns m'arrivaient au visage. Sur cette grève légèrement inclinée, à cent toises environ de la lisière des vagues, venaient mourir les contreforts de rochers énormes qui montaient en s'évasant à une incommensurable hauteur. [...]. 
    C'était un océan véritable, avec le contour capricieux des rivages terrestres, mais désert et d'un aspect effroyablement sauvage. 

     

    L'océan interne du voyage au centre de la Terre.

     

     

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    Voyage au centre de le Terre

     

     

    LA THEORIE DE LA TERRE CREUSE

    Léonard Euler, un brillant mathématicien du XVIII s a cru pouvoir déduire que la Terre était creuse, qu'elle était habitée et qu'elle contenait une sorte de soleil interieur.

    Edmund Halley qui découvrit la fameuse comète pensait aussi que la Terre était creuse et qu'elle renfermait trois planètes. 
    ... 
    Le IIIè Reich s'interressa aussi à cette théorie a cause d'une hypothétique race aryenne qui habiterai le monde disparu de Thulé "a l'interieur de la Terre". Ils menèrent une expédition pour prouver que la Terre était bien creuse.

    On n'a pas fini d'en parler.