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  • Les Aventures de trois russes et de trois anglais

    Trois savants russes et trois savants anglais ont pour mission de mesurer un arc de méridien. Si une amitié profonde unit William Emery et Michel Zorn, une grande rivalité oppose Mathieu Strux et le Colonel Everest, co-dirigeants de la mission anglo-russe. Une mauvaise nouvelle vient encore creuser le fossé qui les sépare : le déclenchement de la Guerre de Crimée, opposant notamment la France et l’Angleterre à la Russie.

    Sir Georges Everest - Personnage réel

    Les Aventures de trois russes et de trois Anglais - Sir Georges Everest - Personnage réel

    Le colonel Everest, astronome à la tête de la délégation anglaise dans le roman, évoque bien sûr le colonel sir George Everest (1790–1866), le géographe dont le nom a été donné à la plus haute montagne du monde. Everest prit la suite de William Lambton (1753–1823) dans la vaste entreprise de triangulation et de cartographie de l'Inde qui dura de 1802 à 1841

    Les unités chez Jules Verne

     

    Jule Verne apparaît dans les Aventures de trois Russes et de trois Anglais comme un ardent défenseur du système métrique. On constate cependant que partout dans ses romans cohabitent les « anciennes » mesures (pieds, toises, lieues....) et les nouvelles (mètres, kilomètres...). On imagine avec quelles difficultés le nouveau système instauré par la Révolution, qui se voulait universel, s'est diffusé. Des exemples récents ont montré avec quelles réticences de tels changements se répandent finalement parmi le grand public. Bien qu'il soit légalement réintroduit en 1837 avec application effective dans les écoles en 1840, en plein milieu du XIXe siècle, le système métrique n'avait tout simplement pas cours en France ! Les grands ouvrages de vulgarisation du milieu (et même de la fin) du XIXe siècle, comme les Astronomies populairesd'Arago (1854) et de Flammarion (1880), donnaient à leurs lecteurs les distances en lieues (parfois en kilomètres, mais toujours accompagnés de leur conversion).

    Les Aventures de trois russes et de trois Anglais

    On remarque cependant une évolution constante dans les œuvres de Jules Verne, les anciennes unités étant progressivement éliminées au profit des nouvelles au cours du temps. Mais même dans La Chasse au météore, dont la version originale a été écrite en 1901, on trouve un joyeux mélange de mètres et de pieds, de kilomètres et de lieues, de kilogrammes et de livres (conservé en partie dans la version remaniée par Michel Verne et publiée en 1908). Il est vrai que la plupart des passages concernés sont censés être des extraits de journaux américains.

    Les Aventures de trois russes et de trois Anglais

    Verne s'est aussi fait une sorte de point d'honneur à adapter ses unités au contexte. Ainsi, les températures sont toujours en degrés Fahrenheit lorsqu'elles sont mesurées par des personnages anglo-saxons. Verne en donne alors systématiquement la conversion en degrés Celsius (centigrades) – parfois avec des erreurs. De même pour l'origine des longitudes : Greenwich ou Paris suivant la nationalité du navigateur – parfois sans cohérence avec les cartes illustrant ses ouvrages.

     

    Le système métrique n'est toujours pas universellement utilisé de nos jours, le pricipal réfractaire restant les États-Unis. Ce qui peut conduire à des erreurs. Un exemple spectaculaire récent fut la perte de la mission Mars Climate Orbiter par la NASA en 1999 au moment de son insertion en orbite martienne suite à une confusion entre unités anglo-saxonnes et unités du système métrique.

     



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    Les Forceurs de blocus

    L'histoire se passe en 1862, pendant le Guerre de Sécession. La ville de Charleston, peuplée de sudistes, est assiégée par les forces nordistes. Le capitaine James Playfair, commerçant britannique, voit là l'occasion de s'enrichir : avec son puissant navire, le Delphin, il veut forcer le blocus du port de Charleston et livrer une cargaison d'armes aux sudistes, en échange de coton qu'il pourra revendre en Grande-Bretagne . Au cours de la traversée vers les États-Unis, une passagère réussit à convaincre Playfair de remplir une mission encore plus périlleuse, soit celle de délivrer son père, prisonnier des sudistes. Que ne ferait pas James Playfair pour les beaux yeux de Miss Jenny

    Les forceurs de blocus

    Jules Verne nous offre un roman court, habilement raconté  évite les détours et les longues descriptions qu'il réserve habituellement à ses héros et qui font augmenter le nombre de pages de ses romans.

    Ce roman est intéressant à plus d'un titre : 

    - Il nous montre le comportement général des négociants, privilégiant les revenus possibles aux résultats de leur marchandages, comme on peut le voir avec l’échange armes/cotons effectué au profit des confédérés 

    - Il nous permet également d’avoir l’opinion occidentale de cette guerre civile, avec les arguments avancés des deux côtés. Intéressant, instructif, et plutôt pertinent dans le fond, ne faisant pas de ces questions politiques le centre du récit mais un complément à l’histoire.

    - La lutte de la voile contre la vapeur (dans l’épisode épique de la course-poursuite entre le voilier sudiste et le steamer des Anglais).

    Les forceurs de blocus - Analyse

    Un récit d'aventure dont Jules Verne a le secret, avec nombreux rebondissement et détails historique qui le caractérise. 
    Un must, une fois de plus.

     

    Les forceurs de blocus - Analyse


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    Monsieur Verne

    Monsieur Verne