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Par giova35 le 1 Octobre 2013 à 12:48
Dix ans après la fermeture des houillères épuisées d'Aberfoyle en Ecosse, Simon Ford est le dernier à vivre encore sur le site avec sa femme et son fils. A Edinbourg, l'ancien directeur, James Starr, reçoit un courrier non signé l'invitant à aller les rejoindre pour des raisons obscures... Quelques heures plus tard, arrive une seconde lettre, non signée : « Inutile à l'ingénieur de se déranger, la lettre de Ford étant maintenant sans objet. » Follement intrigué, James Starr part aussitôt pour Aberfoyle. Au cours de la visite des anciennes galeries, des tentatives de meurtre et des phénomènes étranges se produisent...
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Chaudière éventrée, pistons tordus, passerelles brisées... Les vieilles houillères d'Aberfoyle, en Écosse, sont bien mortes. De mystérieux événements continuent pourtant de s'y dérouler... Un terrible mystère semble dissimulé au fond de la mine ! Dans l'épaisse obscurité, les galeries résonnent encore de coups de pic. Les souvenirs, sans doute ! Mais ces lueurs éphémères s'éloignant sans bruit... Les fées maléfiques des légendes écossaises ? Une voûte qui s'écroule, le lac Katrine qui se vide... Et cette enfant terrorisée... Par quoi ? Par qui ? Pas de doute, un esprit malveillant hante les lieux ! Contre rumeurs et superstitions, James Starr, l'ancien ingénieur, viendra-t-il à bout de tous les secrets que renferme la vieille mine d'Aberfoyle ?
Une fois de plus, Jules Verne a réuni l'homme et la Terre dans ce roman d'aventure. Comment ne pas faire le parallèle avec cet autre classique qu'est " Voyage au centre de la Terre ".
Pour en être convaincu, nous n'avons qu'à lire ceci :« Fonçons jusqu’au centre du globe, s’il le faut, pour lui arracher son dernier morceau de houille ! »
La présence d’un lac évoque clairement la mer intérieure du Voyage au centre de la terre.
Le deuxième thème mit en avant est le rapport des hommes avec le surnaturel, les superstitions, la survivance de mythes et croyances issus du fonds des âges et que l’enfermement dans les entrailles de la terre ne fait que renforcer.
Il introduit quelques mythes et superstitions locales dont l’interprétation de faits pourraient être considérés a priori comme surnaturels.
Le site est d’ailleurs propice aux mythes et légendes : Y a-t-il un meilleur endroit que l’intérieur de la terre pour mettre en scène des entités chtoniennes… ? D’ailleurs, la situation géographique des lieux est elle aussi propice à ces croyances. Rien de tel que les châteaux d’Écosse (forcément hantés) pour rappeler aux habitants de la ville et aux mineurs qu’ils ne sont pas les seuls à vivre sur ces terres !
Jack Rayan est le type même du superstitieux. Ses chansons véhiculent à leur manière ces différentes superstitions et la crédulité des gens. La simplicité est de rigueur, même dans les raisonnements :
« Et, au surplus, répétait Jack Ryan, pourquoi se donner tant de mal pour expliquer une série de faits, qui s’expliquaient si aisément par une intervention surnaturelle des génies de la mine ? ». Pour Jack Ryan l’explication la plus simple est forcément la meilleure !L’ignorance, la crédulité, toutes le peurs qui en découlent surtout celle de l’inconnu, sont les éléments utilisés par Jules Verne qui lui permettent de mettre en place une ambiance fantastique propice au déroulement de son histoire.
Nous retrouvons ces superstitions dans un autre grand roman d'aventure extraordinaire qu'est '' Le Château des Carpathes "
Cette analyse est un petit résumé d'une analyse plus complète dont voici le lien :
http://jules-verne.pagesperso-orange.fr/CIEH9.htm
Jules Verne nous parle avec détail du personnage principale de ce roman qu'est
La Houille
Voici le résumer qu'il nous en fait :
" Ainsi donc, l'origine des houillères, en quelques points du globe qu'on les ait découvertes, est celle-ci : engloutissement dans la croûte terrestre des grandes forêts de l'époque géologique, puis, minéralisation des végétaux obtenues avec le temps, sous l'influence de la pression et de la chaleur, et sous l'action de l'acide carbonique. ''
Le Pénitent ou le Fireman
Jules Verne nous parle de ce métier à haut risque. En effet on sait combien le gaz appelé grisou, qui s’accumule dans les galeries de mines non ventilées, est inflammable et dangereux. Jadis, pour prévenir de graves explosions, les mineurs n’avaient d’autre moyen que de désigner l’un des leurs qui, muni d’un long bâton ou perche enflammée, mettait le feu à la poche de gaz en formation. Il était encapuchonné pour se protéger de l’incendie, et c’est ce costume singulier qui le faisait nommer un « pénitent », comme ceux des processions religieuses. Malgré les toiles humides dont il était recouvert, il risquait souvent d’être brûlé ou violemment projeté contre les parois si l’explosion était trop forte.
Voici ce qu'il en dit :
" – En effet, monsieur James, vous êtes trop jeune, malgré vos cinquante-cinq ans, pour avoir vu cela. Mais moi, avec dix ans de plus que vous, j'ai vu fonctionner le dernier pénitent de la houillère. On l’appelait ainsi parce qu’il portait une grande robe de moine. Son nom vrai était le « fireman », l’homme du feu. A cette époque, on n’avait d’autre moyen de détruire le mauvais gaz qu’en le décomposant par de petites explosions, avant que sa légèreté l'eût amassé en trop grandes quantités dans les hauteurs des galeries. C’est pourquoi le pénitent, la face masquée, la tête encapuchonnée dans son épaisse cagoule, tout le corps étroitement serré dans sa robe de bure, allait en rampant sur le sol.
Il respirait dans les basses couches, dont l’air était pur, et, de sa main droite, il promenait, en l’élevant au-dessus de sa tête, une torche enflammée. Lorsque le grisou se trouvait répandu dans lair de manière à former un mélange détonant, l’explosion se produisait sans être funeste, et, en renouvelant souvent cette opération, on parvenait à prévenir les catastrophes. Quelquefois, le pénitent, frappé d'un coup de grisou, mourait à la peine. Un autre le remplaçait. »
Comment parler du pénitent sans mentionner le terrible
coup de grisouVoici ce qu'en dit Jules Verne
Le grisou, autrement dit l’hydrogène protocarboné ou gaz des marais, incolore, presque inodore, ayant un pouvoir peu éclairant, est absolument impropre à la respiration. Le mineur ne saurait vivre dans un milieu rempli de ce gaz malfaisant, — pas plus qu’on ne pourrait vivre au milieu d’un gazomètre plein de gaz d’éclairage. En outre, de même que celui-ci, qui est de l’hydrogène bicarboné, le grisou forme un mélange détonant, dès que l’air y entre dans une proportion de huit et peut-être même de cinq pour cent. L’inflammation de ce mélange se fait-elle par une cause quelconque, il y a explosion, presque toujours suivie d’épouvantables catastrophes.
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Par giova35 le 11 Juin 2013 à 23:21
En frôlant la Terre, une comète emporte une portion de notre planète et quelques-uns de ses habitants. Les occupants de ce nouveau monde devront apprendre à y vivre ensemble et à surmonter les problèmes de leur nouvel environnement jusqu'à ce que l'astre errant vienne les redéposer sur Terre. Au cours de leur périple, les voyageurs frôleront Venus, captureront un astéroïde, s'approcheront de Jupiter et même (bien que de plus loin) de Saturne.
Le français Hector Servadac prend la tête de cette petite colonie qui comporte, entre autres, le savant Palmyrin Rosette, des anglais, des russes, des espagnols, une italienne et un usurier allemand...
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« Aujourd'hui, dans Hector Servadac, M. J. Verne continue cette série par un voyage à travers le monde solaire. Il dépasse de beaucoup cette fois l'orbite lunaire, et transporte ses lecteurs à travers les trajectoires des principales planètes jusqu'au delà de l'orbite de Jupiter. C'est donc un roman « cosmographique ». L'extrême fantaisie s'y allie à la science sans l'altérer. C'est l'histoire d'une hypothèse et des conséquences qu'elle aurait si elle pouvait, par impossible, se réaliser. Ce roman complétera la série des voyages dans l'univers céleste des œuvres de M. Verne.
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Le voyage de la comète est avant tout, semble t-il un prétexte à faire étalage de connaissances détaillées sur le monde solaire, et sur les connaissances cosmographiques de l'époque. Jules Verne fait preuve d'une telle précision que l'on ne peut que l'imaginer très bien documenté sur la question.
Comme beaucoup d'autres œuvres de Verne, ce roman mêle avec un grand art des faits scientifiques rigoureux provenant des meilleures sources de l'époque à des hypothèses abracadabrantes. Comment la comète a-t-elle pu emporter sans dommage un bout de Terre et ses occupants, comment ceux-ci ont-ils pu bénéficier de conditions propices à leur survie, et comment, surtout, le retour sur Terre a-t-il pu être possible, sont des problèmes que Verne est bien en peine d'expliquer et qu'il élude. « Mettons que je n'ai fait qu'un rêve », suppose Hector Servadac à la fin du roman.
Mais au dessus de toutes ces fantaisies est brossée une magistrale description du Système solaire en général et des comètes en particulier
Cette histoire est une des plus folle écrite par Jules Verne. Elle se passe en effet sur une comète. En frôlant la Terre, une comète en emporte une portion ainsi que quelques habitants.
Une occasion pour Jules Verne de nous faire voyager dans notre système solaire, frôlant Vénus et prenant la direction de Jupiter et même de Saturne. La sonde " Voyager " en fit autant un siècle plus tard mais inhabitée bien entendus...
Ce roman cosmographique reprend les meilleures sources scientifique de l'époque qui nous brosse une étonnante description du système solaire et des comètes ainsi que des hypothèses délirantes pour expliquer ce périples au delà de la Lune.
L'idée de ce roman lui serait venue justement lors de la rédaction de
" Autour de la Lune ". Ne fait-il pas dire au chapitre 5 de ce livre à Michel Ardan :« Ne sait-on pas que la Terre a traversé la queue d'une comète en 1861 ? Or, supposons une comète dont l'attraction soit supérieure à l'attraction solaire, l'orbite terrestre se courbera vers l'astre errant, et la Terre, devenue son satellite, sera entraînée à une distance telle que les rayon du Soleil n'auront plus aucune action à sa surface. »
La Terre passa en effet très proche de cette comète et son annonce a été un évènement qui suscita un intérêt et une crainte certaine de la part du public.
Le personnage principale de ce roman est à l'égal de ce que Jules Verne nous offre régulièrement. Hector Servadac est un héros courageux, positif à l'esprit ouvert.
L'astronome Palmyrin Rosette est un savant plus que discret à l'image du professeur Tournesol dans " Le secret de la Licorne " de Hergé. Crâne chauve, lunette et redingote ne font qu'accentuer la comparaison avec le savant distrait de Hergé. Palmyrin Rosette figure sur certains tableaux de Delvaux
" Les Astronomes " de Delvaux
" Les demoiselles de Tongres " de Delvaux
" Douce nuit " de Delvaux
" Hommage à Jules Verne " de Delvaux
Autre détail étonnant et troublant : la sonde Rosetta ainsi nommée pour souligner l'analogie avec la célèbre pierre de rosette qui permis à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens et sa mission d'exploration d'un noyau cométaire qui devrait permettre de déchiffrer les mystères de l'origine du Système solaire.
A la base, ce roman devait se termer par la mort de tout le monde ; une fin qui sera refusée par l'éditeur Hetzel, qui ne voudra pas d'une fin pareille pour un roman de Jules, ce qui explique sans doute que Servadac, à l'envers, se lit 'cadavres'.
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Par giova35 le 22 Avril 2013 à 21:01
Le grand-duc, frère du tsar, est bloqué dans la lointaine ville d'Irkoutsk, dont la garnison est assiégée par les hordes tartares révoltées contre le pouvoir central.
Ivan Ogareff, colonel de Sa Majesté, est à la tête de cette révolte et cherche à soulever la Sibérie et l'ensemble de la Russie. Pour prévenir son frère de cette traîtrise, le tsar envoie Michel Strogoff, capitaine des courriers du tsar.
Strogoff va parcourir plus de cinq mille kilomètres, affrontant de multiples obstacles et vivant d'extraordinaires aventures. Il voyage avec Nadia, une jeune fille qu'il a rencontrée sur son chemin et qui se rend aussi en Sibérie.Leur chemin croise sans cesse celui de deux journalistes occidentaux : le Français Alcide Jolivet et l'Anglais Harry Blount.
Michel Strogoff est capturé ; pour le punir on lui brûlé les yeux. Désormais, c'est Ogareff qui se fait passer pour le courrier du tsar ! Mais conduit par Nadia, Michel Strogoff, qui recouvre la vue, dénonce la supercherie à temps et arrive enfin à Irkoutsk.Roman spécialement rédigé à l’occasion de la visite du tsar à Paris, et a d’ailleurs reçu l’approbation de la Russie avant sa parution.
À travers d’extraordinaires péripéties, le plus souvent dramatiques, Jules Verne tient en haleine un lecteur conquis non seulement par les nombreux rebondissements de l’intrigue, mais aussi par la découverte des magnifiques et immenses paysages dont regorge la Sibérie.
Difficile de concevoir un ouvrage de Jules Verne sans une vision futuriste, sans mathématiques et autres sciences de la physique, sans voyages à la découverte d’endroits plus reculés les uns que les autres, sans même l’existence d’océans, de volcans, de séismes et autres éléments en furie … Quelle stupeur de se lancer dans la lecture de « Michel Strogoff » qui, à la fois grandiose, intense et déconcertant, captive le lecteur ou au contraire fait naître en lui les plus vives angoisses tant le roman semble éloigné de tout ce qu’a pu écrire l’auteur jusque-là.
Jules Verne ne connaissait pas les pays d'Europe orientale : la description de tous les paysages traversés par le héros est le fruit de ses recherches et entretiens qu'il eut avec J. Arago, ancien explorateur devenu aveugle.
Michel Strogoff possède toutes les qualités d'homme, vaillant, courageux, solide comme un roc, fidèle à sa patrie, valeur qu'il met au-dessus de tout pour expliquer son attitude souvent discrète et taciturne. Michel Strogoff est présenté comme un personnage élevé à la dure, grand et fort, au caractère bien trempé
Ce roman dut son succès à deux éléments : la découverte et l'évocation de ces contrées barbares ainsi que la présence d'un personnage tel que Michel Strogoff. Celui-ci représente le héros au sens noble, téméraire, fidèle au tsar, intrépide. La France découvrait alors la littérature russe, notamment avec Pouchkine et Gogol. Nul doute que cela profita à Michel Strogoff.
Mais c'est surtout le formidable succès que remporta la pièce de théâtre tirée du livre par Jules Verne lui-même qui assura la célébrité de l'oeuvre.**********
Extrait
L'hiver sibérien est bien entendu présent tout au long de ce grand roman. Michel Strogoff nous en parle :
" Qu'importe ! L'hiver est l'ami du Russe.
Oui,Nadia, mais quel tempérament à toute épreuve il faut pour résister à une telle amitié ! J'ai vu souvent la température tomber dans les steppes sibériennes à plus de quarante degré au-dessous de glace ! J'ai senti, malgré mon vêtement de peau de renne, mon cœur se glacer, mes membres se tordre, mes pieds se geler sous leurs triples chaussettes de laine ! J'ai vu les chevaux de mon traîneau recouverts d'une carapace de glace, leur respiration figée aux naseaux.
J'ai vu l'eau-de-vie de ma gourde se changer en pierre dure que le couteau ne pouvait entamer ! ... mon traîneau filer comme un ouragan ! Plus d'obstacles sur la plaine nivelée et blanche à perte de vue ! Plus de cours d'eau dont on est obligé de chercher les passages guéables ! Plus de lacs qu'il faut traverser en bateau ! Partout la glace dure, la route libre, le chemin assuré ! "**********
Un roman captivant, tant par la traversée de la Sibérie en compagnie de la belle Nadia Fédor et du traître Ivan Ogareff qui cherche à stopper à tout pris la mission de Michel Strogoff.
N'oublions pas le duo de journalistes : Harry Blount, journaliste pour le Daily Telegraph et Alcide Jolivet, journaliste français correspondant pour sa cousine, Madeleine qui représentent le courage et la détermination pour informer à tout prix au mépris du danger. Un clin d’œil pour la profession qui de nos jours prend de plus en plus de risque dans le but de nous informer sur une actualité brûlante.
Un roman qu'il faut (re) découvrir de toute urgence
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Par giova35 le 15 Décembre 2012 à 01:07
L'ingénieur Cyrus Smith, son domestique Nab, Gédéon Spilett, Pencroff, le jeune Harbert et Top, le chien de Smith, fuient en ballon dirigeable Richmond, quartier général de l'armée sudiste où en tant que nordistes, ils étaient retenus prisonniers. Le ballon finit par s'écraser sur une île au large de la Nouvelle-Zélande où les rescapés vont s'organiser en une micro-société de Robinson Crusoé, aidés par la découverte d'une boîte remplie de munitions et d'outils.
A bord d'un petit bateau construit par leurs soins, ils explorent l'île toute proche, où ils trouvent Ayrton (personnage des Enfants du capitaine Grant), naufragé vivant dans des conditions déplorables, qu'ils emmènent sur leur île. Une tempête les surprend, et ils ne doivent leur salut qu'à un feu allumé par on ne sait qui, grâce auquel ils sont en mesure de se repérer. Les anciens camarades d'Ayrton, des pirates, surviennent peu après et manquent de tuer les naufragés. Leur bateau pirate est détruit sans aucune explication logique, et plus étrange encore, les corps des pirates morts ne présentent aucune blessure. Autre singularité, Harbert contracte une maladie dont l'apparition inexpliquée d'une bouteille de sulfate de quinine le sauvera.
Qui est cette puissance mystérieuse qui les protège ?Dans le cycle des Voyages extraordinaires, les romans de la science, périples dans les contrées inconnues comme dans les méandre du progrès, L'Île Mystérieuse, s'interesse plus que jamais à la lutte que l'homme entreprend pour se rendre maitre et possesseur de la nature.
Plus qu'un roman d'initiation, L'Île mystérieuse est peut-être l'histoire de l'homme confronté aux multiples et inéluctables épreuves qui lui donnent sa place dans l'univers.
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Les personnages de ce roman sont tous unis dans un même combat qu'est la survie dans un monde inconnu et hostile. Leurs savoir-faire sera utilisé comme il se doit.Rien ne leur parait impossible tant que Cyrus Smith est à leur côté.
Extrait :
— Mais, je vous répète que nous n’avons plus de feu !
— Peuh !
— Ni aucun moyen de le rallumer.
— Baste !
— Pourtant, monsieur Spilett…
— Est-ce que Cyrus n’est pas là ? répondit le reporter. Est-ce qu’il n’est pas vivant, notre ingénieur ? Il trouvera bien le moyen de nous faire du feu, lui !
— Et avec quoi ?
— Avec rien. »
Qu’eût répondu Pencroff ? Il n’eût pas répondu, car, au fond, il partageait la confiance que ses compagnons avaient en Cyrus Smith. L’ingénieur était pour eux un microcosme, un composé de toute la science et de toute l’intelligence humaine ! Autant valait se trouver avec Cyrus dans une île déserte que sans Cyrus dans la plus industrieuse villa de l’Union. Avec lui, on ne pouvait manquer de rien. Avec lui, on ne pouvait désespérer. On serait venu dire à ces braves gens qu’une éruption volcanique allait anéantir cette terre, que cette terre allait s’enfoncer dans les abîmes du Pacifique, qu’ils eussent imperturbablement répondu : « Cyrus est là ! Voyez Cyrus ! »
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Le rôle de la science dans la survie sur cette île est prédominant.
- Ils allument le feu sans allumette ni silex
- Réussissent à situé la position de l'île
- Construisent un four à poterie
-Fabriquent de la nitroglycérine
-Travaillent le fer
- Fabriquent des bougie
- Construisent un ascensseur hydraulique
- Installe le télégraphe sur l'île
Fabriquenr des vitresCyrus Smith est secondé par le jeune Harbert dont les connaissances encyclopédiques dans le domaine de la botanique et dans les sciences naturelles sont d'une utilité incontestable.
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Par giova35 le 5 Novembre 2012 à 16:16
Faisant voile de Charleston en Caroline du Sud à Liverpool avec vingt-huit personnes à bord et une cargaison de coton américain, le Chancellor suit une direction qui inquiète ses passagers et suscite des doutes sur la santé mentale du capitaine. Un incendie se déclare dans la cargaison et fait rage pendant plusieurs jours avant de s'éteindre à la faveur d'une tempête. Mais le navire s'échoue sur un îlot basaltique et le second, Robert Kurtis, qui a pris le commandement, procède à des réparations en espérant remettre le navire à flot et atteindre la Guyane. Malheureusement, le Chancellor fait eau de toutes parts et la chaloupe a été détruite lors d'une tempête précédente. L'ex-capitaine, un passager et trois matelots s'enfuient alors à bord d'une baleinière, abandonnant leurs compagnons qui construisent un radeau. Ils ne sont plus que dix-huit lorsqu'ils abandonnent le navire. Les vivres et l'eau sont sévèrement rationnés, une tempête fait de nouvelles victimes. Trois mois après le départ de Charleston, les passagers du radeau à la dérive ignorent tout de leur position et les vivres commencent à manquer. Un des survivants prend quelques poissons avec les seuls appâts dont ils disposent : des lambeaux de chair humaine, mais l'expérience s'arrête là et, lorsqu'un des survivants se suicide, une partie de l'équipage se livre au cannibalisme. Plusieurs naufragés sombrent dans la folie et, en désespoir de cause, les autres doivent se résigner à tirer au sort celui d'entre eux qui sera mangé.
Jules Verne nous offre dans cette histoire, un huis clos maritime d'une rare intensité. Les passagers sont mit à nu et leur vrai nature nous apparaît tout au long de leur périple pour leur survie. D'après le propre terme de Jules verne, ce roman est " d'un réalisme effrayant... "
Jules Vernes nous livre cette histoire sous forme d'un journal du passager J.-R. Kazallon. Il faire vivre au lecteur, à travers les yeux et l'esprit d'un narrateur problématique, la situation d'un homme dont les valeurs se heurtent à l'impérieuse nécessité de la survie et que les circonstances poussent à tomber dans un état de sauvagerie qui, la veille encore, lui faisait horreur. L'utilisation du présent contribue donc à ce réalisme terrible
Jules Verne, qui avait habitué ses lecteurs à la peinture optimiste de la marche irrésistible du progrès entre les mains d'une humanité prométhéenne, décrit ici des hommes en pleine régression vers la barbarie.
Parmi les traits défavorables, il épingle la lâcheté physique, la sottise et l'égoïsme, les trois allant souvent de pair chez les personnages qui n'ont aucune chance de survie. Une sorte de sélection naturelle se met en marche. Tous les morts affectent les personnages égoïstes et nuisibles.
Les traits favorables sont évidemment : le courage, moral d'abord, physique ensuite, l'intelligence, l'altruisme sont les qualités qui assurent la survie des individus et favorisent celle du groupe. Les individus courageux gardent leur sang-froid et ont donc plus de chance de faire face au danger, ils sont plus résistants au désespoir qui mine leurs compagnons, plus résistants aussi à la folie qui les menace, ce qui leur permet de prendre des décisions rationnelles et non dictées par l'émotion.
Le cannibalisme ne peut être le fait que des barbares ». Or, le narrateur, qui apparaît au début comme une de ces personnes civilisées, voit avec horreur croître en lui la tentation du cannibalisme.
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