• Mais c'est du Jules Verne !

    Le 21 juillet 1895, à un haut fonctionnaire ironique qui lui dit " Mais c'est du Jules Verne ! " le général Lyautey répliqua : " Mais mon Dieu ! oui, mon bon monsieur, c'est du Jules Verne. Parce que depuis vingt ans les peuples qui marchent ne font plus que du Jules Verne - et que c'est pour n'avoir pas voulu " faire du Jules Verne " que le Comité d'artillerie a fait en 1870 écraser nos canons à chargement par la bouche par l'artillerie Krupp ; que le conseil des Ponts et chaussées a trouvé suffisante la digue de Bouzey, que la première crue a enlevée ; que toutes les académies retardent. Le téléphone, l'électricité, Chicago, le railway du Pacific, c'est du Jules Verne ! "

    Cette phrase célèbre marque le début du symbole, de l'icône "Jules Verne ", qui n'a plus rien en commun avec l'écrivain et son oeuvre. Jules Verne est devenu un concept, un archétype évoquant l'aventure.

    " Je suis un successeur de Jules Verne " affirmait Steve Fossett (1944 - 2007). Marin, pilote, aventurier, détenteur de 62 records de distances et d'altitude, Fossett n'avait probablement jamais lus Verne. Mais le 4 octobre 2004, l'avions expérimental SpaceShipOne est sorti de l'atmosphère terrestre avec, à son bord, un autographe de Jules Verne  : grâce à sa relation avec la société responsable du vol, Fossee a fait en sorte qu'une lettre signée par l'écrivain soit du voyage. Revenu sur Terre, le document est, depuis 2008, exposé dans la collection Jules Verne de la Maison d'Ailleurs, à Yverdon-les-bain en Suisse.

         Grâce à tous les produits secondaire générés par le nom de Jules Verne, et parce que les romans verniens n'ont cessé d'être publiés dans des éditions pour enfants, dans des versions abrégées, mutilées, parfois de manière telle qu'ils en sont devenus infantiles, Jules Verne a continué à être lu. Traduite en au moins 95 langues, l'oeuvre couvre toute la planète.