• L'Etoile du Sud

     

    L'ingénieur français Cyprien Méré, désireux d'obtenir la main de la charmante Alice Watkins, fille d'un riche propriétaire de mines diamantifères d'Afrique australe, décide d'utiliser ses connaissances scientifiques pour réaliser la fabrication du diamant artificiel. Il croit y être parvenu en découvrant dans son appareil un énorme joyau : l'Etoile du Sud. L'inexplicable disparition du diamant précipite l'ingénieur dans une suite d'événements extraordinaires…

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    Ce roman est un petit bijou qui, au lieu de nous faire parcourir les immensités de notre planète, nous entraîne en l'Afrique du Sud et ses mines pour suivre l’enquête suivant la disparition du plus gros diamant noir jamais découvert.

    Inspiration

    James Ballantyne Hannay, né en 1855 est un chimiste écossais. Il est connu pour avoir annoncé avoir synthétisé le diamant en 1880.

    En effet, c'est lorsqu'il travaille à Glasgow en 1880 qu'il annonce avoir synthétisé le diamant. Pour cela, il enferme dans un tube en fer un mélange de lithium métallique, une huile issue des os et de la paraffine qu'il soumet ensuite à la chaleur d'une flamme durant plusieurs heures. Il trouve au fond des tubes qui n'ont pas explosé des petits fragments de diamants d'un diamètre d'environ 0.25 millimètres.

    Bien entendu, une expertise est par la suite menée en vue de reproduire son expérience, mais se révèle infructueuse. Les fragments trouvés à l'intérieur du tube ne seraient pas synthétiques, mais d'origine naturelle. 

    L'Etoile du Sud

    Extrait

    Le laboratoire du jeune ingénieur, avec ses appareils bizarres, l’intéressait puissamment. Elle était surtout fort curieuse de connaitre tout ce qui rattachait à la nature des diamants, cette précieuse pierre qui jouait dans les conversations et dans le commerce du pays un rôle si important. En vérité, Alice était assez portée à ne regarder cette gemme que comme un vilain cailloux. Cyprien - elle n'était pas sans le voir - avait, sur ce point, des dédains tout pareils aux siens. Aussi cette communion de sentiments ne fut-elle pas étrangère à l'amitié qui s'était promptement nouée entre eux. Seuls dans le Griqualand, on peut hardiment le dire, ils ne croyaient pas que le but unique de la vie dût être de rechercher, de tailler, de vendre ces petites pierres, si ardemment convoitées dans tous les pays du monde.

    " Le diamant, lui dit un jour le jeune ingénieur, est tout simplement du carbone pur. C'est un fragment de charbon cristallisé, pas autre chose. On peut le brûler comme un vulgaire morceau de braise, et c'est même cette propriété de combustibilité qui en a, pour la première fois, fait soupçonner la véritable nature. Newton, qui observait tant de choses, avait noté que le diamant taillé réfracte la lumière plus que tout autre corps transparent. Or, comme il savait que ce caractère appartient à la plupart des substances combustibles, il déduisit de ce fait, avec sa hardiesse ordinaire, la conclusion que le diamant "devait" être combustible. Et l'expérience lui donna raison. "

    Mais le diamant a disparu, volé certainement. Ce qui nous donne une seconde partie plus classique à l'image de l'oeuvre de Jules Verne à savoir la traversée de l'Afrique à la poursuite d'un voleur afin de le capturer et le ramener au Claim, s'en suit tout un tas de péripéties et de rebondissements plus ou moins attendus. La conclusion de cette histoire est, outre d'un humour certain, digne des plus grands romans policiers.

    Similitude avec Tintin

    Une fois n'est pas coutume, une nouvelle similitude Verne-Hergé apparaît dans cette histoire. En effet, plus gros diamant du monde sera récupéré dans le gésier d'une autruche, tandis que Tintin déniche le bijou de la Castafiore dans le nid d'une pie  voleuse.

    La moralité de cette histoire pourrait être : "Bien mal acquis ne profite jamais "